Entre 2019 et 2023, 1,12 million de réfugiés, de déplacés internes et leurs communautés d’accueil ont bénéficié d’un meilleur accès aux services publics et aux débouchés économiques grâce au projet d’appui aux réfugiés et aux communautés d’accueil au Niger (PARCA). Ce projet a été mis en œuvre dans un contexte sécuritaire très mouvant et dans un environnement instable, marqué par la fragilité, les conflits et la violence dans cinq régions : Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Le gouvernement du Niger et le HCR considèrent le PARCA comme un mécanisme viable pour répondre efficacement aux besoins du pays en matière de déplacement de populations, en traduisant les politiques du Niger en résultats durables pour les déplacés et les rapatriés. En outre, le PARCA a contribué à stabiliser certaines zones fragiles du Niger grâce à une présence accrue de l’État.

Principaux faits marquants

  • Entre 2018 et 2023, le projet PARCA a directement bénéficié à plus de 1,12 million de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur du pays, de rapatriés et d’habitants des communautés d’accueil sur ses 1 185 sites implantés dans 18 communes, dont 11 considérées comme fragiles par le gouvernement du Niger et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et réparties sur cinq régions : Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Parmi les bénéficiaires, 275 930 sont des réfugiés (dont 244 856 ont un meilleur accès aux services publics et 31 074 aux débouchés économiques) ; 331 550 sont des femmes (dont 297 305 ont un meilleur accès aux services publics et 34 245 aux débouchés économiques).
  • Au total, 373 318 patients ont été pris en charge par les 20 centres de santé nouvellement construits ou rénovés ; 298 261 personnes ont accès aux 61 points d’eau récemment construits ou rénovés ; 18 882 élèves du primaire utilisent les 148 salles de classe nouvellement construites ou rénovées. 
  • Le projet PARCA a contribué à la construction de nouvelles infrastructures ou à la rénovation de 98 autres installations, dont 23 infrastructures commerciales qui soutiennent l’économie locale, par exemple le marché aux bestiaux de Telemces qui concourt à revitaliser la zone environnante et bénéficie à 277 203 personnes. En outre, l’amélioration de 66,6 kilomètres de route entre Taza et Tillia, dans la région de Tahoua, a permis de réduire de huit à quatre heures le temps de trajet entre la ville de Tahoua et Tillia.
  • Les activités génératrices de revenus ont amélioré les moyens de subsistance de 77 847 bénéficiaires (dont 31 074 réfugiés et 34 245 femmes) grâce à un programme de formation et au versement d’une allocation monétaire unique via la téléphonie mobile. Ainsi, en octobre 2022, les femmes de la ville de Diffa ont doublé la valeur du maïs qu’elles ont acheté 20 000 francs CFA (équivalent à 32,70 dollars) par sac et vendu sous forme de farine de maïs pour 40 000 francs CFA (65,40 dollars) par sac.
  • Le projet PARCA a également renforcé la gouvernance locale de 15 communes en intégrant les besoins des réfugiés et des personnes déplacées dans 15 plans annuels d’investissement municipaux au cours des cinq dernières années.

Résultats

Entre 2018 et 2023, le PARCA a directement bénéficié à plus d’un million de réfugiés, de déplacés internes, de rapatriés et d’habitants des communautés d’accueil sur ses 1 185 sites répartis dans 18 communes (dont 11 considérées comme fragiles par le gouvernement et le HCR) de cinq régions : Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Sur l’ensemble des bénéficiaires directs du PARCA, 869 094 personnes (dont 244 856 réfugiés et 297 305 femmes) accèdent plus facilement aux services de base comme l’éducation, la santé et l’eau, et 77 847 autres aux débouchés économiques. En outre, plus de 180 000 personnes ont bénéficié du renforcement des capacités et d’améliorations institutionnelles. Dans le cadre du PARCA, le secteur privé local a réalisé des chantiers à forte intensité de main-d’œuvre pour réhabiliter, construire ou équiper 328 infrastructures dans les communautés. Il a ainsi atteint, voire dépassé, ses objectifs initiaux :

  • 148 salles de classe accueillent 8 880 élèves du primaire par an. Ils peuvent désormais étudier dans des écoles mieux équipées plutôt que dans des conditions de fortune ou en plein air. 
  • 20 centres de santé ont pris en charge 373 318 patients.
  • 61 points d’eau bénéficient à 298 261 personnes en leur offrant un accès direct à l’eau potable et en réduisant le temps et les efforts nécessaires pour aller chercher de l’eau dans d’autres localités situées à plus d’une heure de marche et à environ six kilomètres en moyenne.
  • 98 autres infrastructures, dont 23 installations commerciales soutiennent l’économie locale, comme le marché aux bestiaux de Telemces qui bénéficie à 277 203 personnes. Le projet a aussi contribué à la revitalisation des alentours et à l’augmentation des recettes propres des collectivités locales de la zone rurale de Tillia, puisque le montant de la taxe sur le marché a augmenté d’environ 800 % par semaine, selon le maire. Elle est donc passée d’environ 10 000 francs CFA (16 dollars) avant le projet à 700 000 à 900 000 francs CFA (1 160 à 1 490 dollars) après la construction du marché par le PARCA. 
  • 66,6 kilomètres de route réhabilités entre Taza et Tillia, dans la région de Tahoua, ont permis de réduire de plus de moitié le temps de trajet entre la ville de Tahoua et Tillia, passant ainsi de 8 heures à 3 heures et demie.

En outre, le PARCA a élargi l’accès aux débouchés économiques pour 77 847 bénéficiaires (dont 31 074 réfugiés et 34 245 femmes) en offrant d’abord à chaque personne trois stages de formation, notamment le cours de l’Organisation internationale du travail (OIT), et des formations sur les compétences financières et de vie. Elles ont ensuite reçu un transfert monétaire pour exercer des activités génératrices de revenus de leur choix, comme l’achat de biens et d’équipements pour améliorer l’offre des magasins locaux, la transformation de matières premières agricoles en biens de plus grande valeur, la préparation et la vente d’encens, la couture et la vente de vêtements, ainsi que la pêche et la vente de poisson. Toutefois, les changements politiques de juillet 2023 ont empêché le projet de mener à bien toutes ses activités. Par exemple, les 81 310 bénéficiaires formés n’ont pas tous reçu leur paiement par téléphonie mobile en raison de problèmes de sécurité. De même, les 2 190 bénéficiaires restants (pour atteindre l’objectif de 83 500) n’ont pas pu être formés, car les ONG ont suspendu leurs activités pour des raisons de sécurité.

  • Au total, 81 310 bénéficiaires (dont 31 139 réfugiés et 35 483 femmes) ont suivi une série de trois stages, notamment le programme de l’OIT et les cours sur les compétences financières et les compétences de vie.
  • 77 847 bénéficiaires (dont 31 074 réfugiés et 34 245 femmes) ont reçu 108 000 francs CFA (200 dollars) chacun pour mener des activités génératrices de revenus. En général, le revenu des ménages a augmenté de 6 %, dont deux points de plus pour les personnes déplacées ; les bénéfices des activités génératrices de revenus ont augmenté de 5 %, et l’appropriation du bétail de 17 % ; les ménages déplacés ont augmenté leurs frais de scolarisation de 14 %, et la part non-encore remboursée de leurs prêts a diminué de 58 %. Par exemple, en octobre 2022, les femmes de la ville de Diffa ont doublé la valeur du maïs qu’elles ont acheté 20 000 francs CFA (équivalent à 32,70 dollars) par sac et vendu sous forme de farine de maïs pour 40 000 francs CFA (65,40 dollars) par sac. 
  • Dans le cadre de l’allocation pour la prévention et la résilience au Niger (PRA), le projet a contribué à hauteur de 13 % à l’aide apportée à 127 945 jeunes créateurs d’entreprises qui développent des chaînes de valeur agricoles ou d’autres activités économiques (ce qui correspond à l’objectif 1 du PRA sur l’amélioration de l’intégration socioéconomique des jeunes et des femmes). 

Enfin, le PARCA a renforcé la gouvernance locale en intégrant les besoins des réfugiés et des personnes déplacées dans 15 plans d’investissement annuels municipaux au cours des cinq dernières années.

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